Vous avez sans doute remarqué qu'il est très rare qu'une actrice reconnaisse 'in' être nostalgique d'avant. Officiellement, seul le futur les intéresse. Hier encore sur Arte, Anna Schygulla - à qui la Berlinale 2010 rend hommage 'pour l'ensemble de sa carrière' selon l'expression qui sent son embaumement vivant - affirmait elle aussi ne pas être nostalgique du tout de l'âge d'or du cinéma allemand d'après guerre (le seconde) dont elle fut une des stars incontestées à travers la filmographie brillante de son pygmalion Fassbinder, un des réalisateurs majeurs de nos vingt ans. Je me permets juste d'en douter. Et puis quel mal il y a à reconnaître que, oui, c'était tout de même plus excitant, plus innovant et plus glamour avant parce que moins prévu, calculé et calibré qu'aujourd'hui ?
Note: Arte a programmé ce soir à 23H30 Le secret de Veronika Voss de Fassbinder (1981). Malgré une tendance parfois irritante à l'angélisme socio-cul', Arte est toujours l'honneur du service public dans le domaine des médias.
Photos: Anna Schygulla dans Lili Marleen et Les larmes amères de Petra von Kant de R.W. Fassbinder.
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